Le débat critique se penche aujourd’hui sur deux réalisatrices qui ont laissé leur empreinte cet été. Rose dans le cas de Greta Gerwig, qui se réapproprie les mythiques poupées Barbie et Ken, tandis que Justine Triet, Palme d’or au dernier festival de Cannes, nous plonge dans les secrets d’un couple pour qui ça finit mal…
“Barbie” de Greta Gerwig
Une Barbie en proie à des angoisses se rend dans le vrai monde pour trouver des réponses. Au-delà du phénomène de réception, sa sortie ayant notamment été entourée de scandales, est-ce un bon film ?
L’avis de nos critiques :
- Charlotte Garson rappelle notamment que le film joue sur l’émotion, en particulier sur une certaine nostalgie à laquelle est associée la célèbre poupée plastique que l’on a pu connaître enfant.
- Pour Adrien Dénouette, le film joue la carte de l’auto-dérision avec hypocrisie. Il consiste ainsi en une “vaste opération de rachat” de la poupée Barbie à l’aune des luttes contemporaines, à savoir le féminisme.
“Anatomie d’une chute” de Justine Triet
Enquête autour de la mort d’un père de famille dans la montagne, ou le procès d’une femme soumise au regard de la société ?
L’avis de nos critiques :
- Adrien Dénouette conseille ce film mais dit être resté sur sa faim : de par sa maîtrise et sa “surconscience de tous ses effets“, le film est en fait “très convenu“.
- Charlotte Garson relie ce film au classique Anatomy of a Murder de Otto Preminger (1959) et à l’idée, bien visible dans ce dernier, que le prétoire est un théâtre pouvant produire de nouvelles fictions.
Affaires culturelles
Extraits sonores :
- Extraits de Barbie de Greta Gerwig et d’Anatomie d’une chute de Justine Triet