« Je me sens très Marocain »


Dominique Strauss-Kahn a choisi le Maroc comme son deuxième pays pour plusieurs raisons. « Je me sens aussi Marocain que Français. J’ai passé mon enfance dans ce pays. J’y suis maintenant depuis 15 ans. Mon épouse est Marocaine. Beaucoup de mes amis sont Marocains. Mes enfants sont en France et donc mon cœur est partagé. Mais je me sens très Marocain. Je n’ai aucune difficulté à le dire », a-t-il affirmé dans un entretien à BFM TV.

Le président de l’association « Mekkiil’ » est très affecté par le séisme dévastateur qui a frappé le Maroc. « Quand je sens le Maroc souffrir comme il souffre aujourd’hui – je ne pense pas uniquement à ceux qui souffrent dans leur chair parce qu’ils sont dans les décombres, mais tous les Marocains autour de moi que je vois souffrir de voir leurs frères marocains dans cette détresse », a-t-il déclaré, saluant la solidarité marocaine qu’il dit ne pas toujours « sentir dans une société comme la nôtre en France ».

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Réagissant sur les relations tendues entre la France et le Maroc, DSK note une certaine animosité réciproque entre les deux pays, une situation qu’il « regrette profondément ». « La France est dans une certaine mesure une mère nourricière, chose qu’elle a longtemps exercée. Le Maroc exerce aujourd’hui une influence telle que sur l’ensemble de l’Afrique francophone, au sens économique j’entends », explique l’ancien patron du FMI, insistant sur la nécessité pour les deux pays de renouer les liens.

Et d’ajouter : « Si vous voulez le fond de ma pensée, le problème n’est pas entre le Maroc et la France. Le problème vient de certaines difficultés qui ont pu exister et qui, pour moi, sont largement françaises. Ce problème passera avec le temps ». Pour Strauss-Kahn, la politique étrangère actuelle de la France envers le Maroc montre une « méconnaissance » du royaume. « Ces dernières années, et pour la première fois depuis l’indépendance du Maroc, il n’y a pas un spécialiste français du Royaume à l’Élysée. Eh bien, ça se sent ! », commente-t-il.



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