Du monastère à l’abbaye
En effet, le monastère, niché sur une colline de Saint-Pierre de Clairac, est devenu une abbaye en 2021. La vingtaine de moines bénédictins vivant sur place, appartenant à la communauté de Sainte-Madeleine-du-Barroux, s’est donné pour mission de « construire une maison de Dieu au XXIe siècle ». Après une levée de fonds au mois de mars pour construire leur clocher et le début des travaux de terrassement le 3 mai dernier, le chantier, chiffré à 8 millions d’euros, a connu une nouvelle étape importante ce mardi 15 août, avec la bénédiction de la première pierre des fondations de l’édifice. Une date symbolique, comme l’abbé Don Marc aime le rappeler : « Le 15 août est dédié à la Vierge Marie, gardienne de ces lieux. »
Une messe en latin s’est déroulée sous les noyers.
É. B.
Première pierre bénie
Passée la messe en latin d’une heure et demie à l’ombre des noyers, la procession, menée par de jeunes garçons en longue tunique blanche et accompagnés des moines, dont deux venus de l’Abbaye du Barroux, dans le Vaucluse, se dirige vers le chantier en chantant des liturgies.
Une procession a défilé en chantant jusqu’au chantier.
É. B.
Quelques minutes plus tard, Don Marc, descendu dans ce qui sera les fondations enterrées de l’abbaye, asperge d’eau bénite un gros bloc de granit de Sidobre, sous l’œil du public et de Philippe Sofys, maire de Saint-Pierre de Clairac. « C’est un instant de grâce, commente l’abbé. Poursuivre l’œuvre multiséculaire des moines bâtisseurs est à la fois un grand défi et une grosse responsabilité. Nous allons créer du beau et de l’espérance. »
Devant les fondations de l’abbaye, Don Marc a entamé un discours.
É. B.
Viennent ensuite les remerciements, notamment à Hubert Herbreteau, évêque d’Agen – qui donnait dans le même temps son dernier office à Penne-d’Agenais – pour son soutien, ainsi que les artisans du chantier, venus eux aussi assister à la bénédiction et présenter leur travail.
François Braud, patron de planète Pierre, entreprise de Port-Sainte-Marie, connue notamment pour avoir travaillé sur le chantier de rénovation de Notre-Dame-de-Paris, en fait partie. Appuyé sur un bloc de granit, derrière lequel des plans de l’édifice sont affichés, il explique : « Nous nous inspirons de la structure du monastère bénédictin de Perdechat, dans le Puy-de-Dôme, pour les fondations. » Plus loin, un de ses ouvriers est en train de graver sur une pierre « Ora et labora », la devise des moines bénédictins, soit « prie et travaille » en français. Un mantra décidément bien approprié.