De sa chambre d’étudiant aux plus grandes scènes du monde entier, le DJ bruxellois Lost Frequencies a enchaîné les hits et fait danser la planète. Tout en discrétion.
Vous avez déjà certainement l’air en tête en lisant ces lignes: “Where Are You Now? Where Are You Now?”. Le titre du Belge Lost Frequencies enregistre désormais plus de 1.003.000.000 écoutes sur Spotify. Felix De Laet, de son vrai nom, devient ainsi le premier artiste belge à dépasser le milliard de streams sur la plateforme.
Un record de plus pour le DJ bruxellois de 29 ans, pour qui tout a commencé il y a dix ans, dans sa chambre d’étudiant à la Solvay Business School, où il publie des remixes sur le net. Révélé en 2015 avec les titres “Reality” et “Are You With Me?”, l’artiste a depuis enchaîné les tubes, et les scènes du monde entier: de Bali à Las Vegas, en passant par les festivals Coachella, Lollapalooza, et bien sûr Tomorrowland, qui attirait encore fin juillet plus de 400.000 personnes à Boom (Anvers).
Plus discret que ses compatriotes Angèle et Stromae, Lost Frequencies a rapidement séduit le monde entier, à commencer par le DJ-star Armin Van Buuren, qui l’a signé sur son label “Armada Music”. En 2015 déjà, il était le premier Belge à atteindre le sommet des charts au Royaume-Uni avec “Are You With Me”. Felix De Laet peut aussi se vanter d’avoir été le premier artiste solo belge à figurer dans le top 50 de Spotify Global, la liste des artistes les plus écoutés dans le monde. Avec “Where Are You Now”, le DJ a même été nominé aux Brit Awards, principales récompenses musicales aux Royaume-Uni, aux côtés de Beyoncé, David Guetta et Taylor Swift.
Lost Frequencies ft Calum Scott – Where Are You Now
Affaire de famille
Son agenda de ministre ne l’empêche toutefois pas de revenir régner de temps en temps en son royaume bruxellois, là où il a grandi entouré de musiciens, notamment ses frères qui lui ont appris le piano. Lost Frequencies reste d’ailleurs aujourd’hui encore une affaire de famille: Felix travaille avec son frère et sa mère. Son père, lui, est architecte, mais officie également au sein de la maison-bureau du clan, située à Etterbeek.
Un entourage qui a eu une influence certaine sur le jeune homme et sa musique. Longtemps qualifiée de deep house, celle-ci a désormais sa propre étiquette: la “tropical house”, plus calme et entraînante. Parmi ses représentants, on peut citer Kygo ou Matoma.
Côté musique, Felix De Laet a fondé son propre label, Found Frequencies, en partenariat avec Armada Music, le label d’Armin Van Buuren.
Celui qui, en 2017, confiait dans une interview avoir peur de ne pas pouvoir prolonger sa carrière dans le temps “parce que le monde de la musique, ça monte et ça descend très vite”, peut désormais être rassuré: la machine à tubes continue de tourner.
Gin et t-shirts
Et derrière l’artiste, il y a aussi un fameux – mais toujours discret – businessman. En 2018, le compositeur et producteur crée une collection de vêtements avec la marque belge Bellerose. Côté musique, Felix De Laet fonde son propre label, Found Frequencies, en partenariat avec Armada Music. Le Belge s’est également attaqué au marché des spiritueux et a lancé – sans faire de grandes vagues – Ocus, sa propre marque de Gin.
L’intéressé est aussi à retrouver au capital de l’organisateur flamand d’événements e-sport Unlocked (ex-Meta), qui compte pour clients des géants à la AB InBev, Carrefour et autres Audi, qui lui délèguent leur stratégie en la matière.
Le profil
- Né en 1993 à Bruxelles, il étudie les sciences économiques à Solvay.
- Il est révélé en 2015 avec les titres “Reality” et “Are You With Me?”.
- Il devient en 2021 le premier artiste solo belge à figurer dans le top 50 mondial de Spotify.
- Il dépasse le milliard d’écoutes sur la plateforme en 2023.